Depuis les années 70 avec la candidature de René Dumont, j’observe avec intérêt l’écologie et son développement dans la société. Je dois avouer que j’ai toujours ressenti un double sentiment vis-à-vis de ce mouvement de pensée. Une attirance et une répulsion. Attirance bien évidemment pour cette noble cause et la beauté de son objet et répulsion par la violence qu’elle contient de façon quasi inconsciente.
J’ai toujours pensé que l’écologie ne devrait pas être politisée, qu’elle ne devrait pas être de gauche ou de droite, qu’elle devait être au-dessus de ces clivages partisans, être un bien commun de dimension sacrée qui guiderait notre pensée et notre mode de vie.
Mais hélas, l’homme ne fonctionne pas comme cela, il a besoin de croyances, de convictions, mais cela étant fondé sur l’ego, il s’ensuit un besoin de combat, car l’ego est ainsi fait : conquérir pour ne pas mourir.
Il y a en fait deux mouvements qui mènent à l’écologie.
L’un est fondé sur le sentiment, il est raffiné et subtil, relié à la beauté et à l’amour de la Vie, il est universel. Les sages et les anciens distillaient ce savoir.
L’autre est basé sur l’émotion, la peur. Il fait souffrir, il est obscur et travaille la plupart du temps de façon inconsciente. Il mène à une forme de croyance et à l’intolérance. Il peut être violent.
Son vocabulaire et ses attributs sont souvent guerriers bien qu’il s’en défende. Il génère des interdits et des dictats, il veut tout contrôler et tout réguler.
La véritable écologie vient du cœur et non du cerveau.
Quelques sages ont fait des merveilles dans ce domaine, comme en Inde avec quelques villes récentes basées sur la philosophie. Plus largement, il existe encore des peuples qui vivent en harmonie avec la planète sans avoir recours à une haute technologie.
On dit en Inde « Quand le monde s’éloigne trop du Dharma j’apparais »
Ce qui signifie que la Vérité se révèle quand les ténèbres ont pris trop d’ampleur, ce qui est actuellement le cas.
Notre monde actuel dans son excès de folie et son manque de respect de la Vie va être confronté au réel … c’est déjà commencé …