Ma Ananda Mayi

Où que vous vous dirigiez, vous allez au devant de votre propre Soi.
Rien au monde n’est autre que votre propre Soi

Ma Ananda Mayi sainte bengalie

ma ananda mayi

Incarnation divine sous forme féminine, est née en 1896 dans le village de Khéora, dans l’est du Bengale (maintenant le Bangladesh). Son père, un brahmine, était respecté et aimé pour sa droiture, son honnêteté et son esprit de détachement. Sa mère avait toutes les nobles qualités qui font de la femme hindoue la gardienne de l’antique tradition. Arnaud Desjardins a eu le privilège de filmer cette Sainte, je vous recommande ses films.

Avant et après la naissance de l’enfant, la mère vit souvent en rêve des dieux et des déesses venant lui rendre visite dans son humble demeure et l’illuminant de leur splendeur. Chose curieuse, l’enfant en venant au monde ne pleura ni ne proféra aucun son, comme le font presque tous les nouveaux-nés.
L’enfant fut appelé Nirmala Sundarî. En grandissant, elle s’avéra être une enfant tout à fait hors de l’ordinaire, ne proférant jamais de mensonges, obéissant à ses aînés d’une manière tellement scrupuleuse qu’elle les déconcertait parfois.

Ma Ananda Mayi, sa gentillesse et son tact avec qui que ce soit lui attirait l’amitié de tous. Son passe-temps préféré était le chant religieux en compagnie de son père. Elle fut mariée à l’âge de treize ans avec Shrî Ramani Mohan Chakravarti, du village d’Atpara, dans l’est du Bengale, qui fut connu plus tard sous le nom de Baba Bholanâth.

Mais ce fut en réalité un mariage blanc, car le nouveau mari comprit bien vite que son épouse n’était pas un être ordinaire, et ses rapports avec elle furent ceux d’une vénération souvent mêlée de crainte. Plus tard, elle lui donna l’initiation et il devint sannyâsin sous le nom de Tibhatânanda.

À partir de 1922, ses états d’extase revêtent un caractère souvent spectaculaire : toutes les fonctions biologiques sont suspendues, elle peut rester des jours sans manger ni dormir, sans éprouver la moindre fatigue ou le plus léger malaise. A la fin de 1924, ses disciples commencent à se grouper autour d’elle. Elle est très vite considérée comme la plus grande sainte de l’Inde moderne, unie à la Conscience suprême. Sa présence est extraordinaire. Elle rayonne tout simplement. Tout ceux qui l’approchent ressentent cet amour infini et la paix.

Son enseignement

Ma Ananda Mayi n’a jamais été dans l’état d’ajnâna (ignorance) et l’état de perfection a toujours été son état naturel. La classer dans une catégorie serait donc une tentative futile. Son enseignement s’adressait à une variété extrême d’individus pour sauver un aussi grand nombre de personnes que possible.
Son enseignement verbal se limitait strictement aux données de l’antique tradition hindoue, le sanâtana Dharma, et revenait toujours au concept central de l’Advaita. Elle disait souvent: « Connaître Bhagavan (Dieu), c’est se connaître soi-même, et se connaître soi-même, c’est connaître Dieu ». Son originalité n’était pas dans la nature de son enseignement, mais dans sa manière fraîche, vivante et spontanée de l’exposer. Elle ne faisait pas de discours, mais répondait à des questions posées par des individus. Le ton de la conversation était enjoué; jamais on n’y sentait l’ennui qui transparaît si souvent dans les discussions philosophiques. De temps en temps, une histoire amusante réveillait l’attention de ceux qui n’étaient pas capables de se mettre au niveau d’une discussion philosophique, et une touche d’humour savoureux ou un éclat de rire cordial, nous rappelait ce qu’elle exposait: le « Gai Savoir ».

Ma Ananda Mayi ” laissera ” son corps en 1982.

« Vous pouvez atteindre le Un autant en vous déclarant son ennemi qu’en l’adorant. Le Un condense guerre et paix. Tout est Lui seul. Quoi que vous perceviez, quels que soient les événements, tout est sa manifestation. »
« Quand vous réaliserez que Dieu est indissociable du monde, quand vous comprendrez que tout est la mouvance du Divin, alors il n’y aura plus pour vous ni grâce, ni causalité. Il n’y aura plus moyen de séparer le vrai du faux. »

Bibliographie

L’ENSEIGNEMENT DE Ma Ananda Mayi
Traduit par Josette Herbert – Editions Albin Michel

PRESENCE DE Ma Ananda Mayi (journal d’Atmananda)
Traduit par Josette Herbert – Editions Les Deux Océans

GURU-KRIPA OU LA GRACE DE GURU – Enseignement vivant de Srî Ramakrishna, Swanda Ramdas et Srî Ananda Mayî
Traduit par Patrick Mandala – Editions Dervy Livres

VISAGES DE Ma Ananda Mayi
Bharati Dhingra – Cerf

ASHRAMS, GRANDS MAÎTRES DE L’INDE
Arnaud Desjardins – Editions Albin Michel (Ashrams existe aussi en une précieuse version vidéo – Alizé Diffusion)

AUX SOURCES DE LA JOIE
Jean Herbert – Editions Albin Michel

A LA RENCONTRE DE Mâ Ananda Mayi
Entretiens avec Atmanda par Madou – Medirep

EN TOUT ET POUR TOUT
Textes traduits par Marol et de nombreuses photos – Collection Communion – Le Fennec Editeur

Vidéo de Ma Ananda Mayi