« Mens sana in copore sano »?
La phrase complète était « Orandum est ut sit mens sana in copore sano » ce qui a un tout autre sens !
On pourrait la traduire par : « Nous devons prier pour qu’il y ait un esprit sain dans un corps sain », ce qui est très différent !
Pourquoi ne connaissons-nous que la formule tronquée, je n’en ai pas la moindre idée mais la phrase issue des Satires (la Dixième) de Juvénal nous en dit long sur la méthode.
Prier du temps des Romains était certainement différent de ce que signifie prier de nos jours.
Quoi qu’il en soit, et cela, quelle que soit la religion et le pays, les croyants obtiennent parfois la réalisation de leur prière et cela de façon spectaculaire, on arrive même à de véritables miracles.
Évangile de Marc 11:23
« Je vous le dis en vérité, si quelqu’un dit à cette montagne : Ote-toi de là et jette-toi dans la mer, et s’il ne doute point en son cœur, mais croit que ce qu’il dit arrive, il le verra s’accomplir. C’est pourquoi je vous dis : Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l’avez reçu, et vous le verrez s’accomplir.
Votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le Lui demandiez. – CHRIST JÉSUS. »
Émile Coué et la prière
Lors de son voyage aux États-Unis il y a maintenant un siècle, Émile Coué a rencontré beaucoup de personnes imminentes dans tous les domaines, en particulier la célèbre Mary Baker Eddy, grande figure de la « Christian Science ».
La « Christian Science » (Science chrétienne en français) se définit elle-même comme la « Science du Christ ». Sa fondatrice, la théologienne autodidacte américaine Mary Baker Eddy, estime avoir redécouvert en 1866 les lois appliquées par Jésus dans la guérison des malades et la résolution des aléas de la vie, lois prétendument démontrables aujourd’hui. Son observation des guérisons et résolutions diverses obtenues sur la base de sa théorie en prouve, selon elle, la validité. Ainsi, la Science chrétienne est « chrétienne » en ce sens qu’elle repose sur les enseignements de Jésus de Nazareth, tels qu’exposés dans le Nouveau Testament. La Science chrétienne se veut une religion pratique permettant l’application de lois divines démontrables.
Tout opposait ces deux personnes qui, en fait, parlaient de la même chose, l’une, Mary Baker Eddy, parlant du pouvoir de Dieu et de spiritualité, l’autre, Émile Coué, purement laïque l’abordant sous un angle pragmatique et scientifique.
Je m’abstiendrai de prendre parti, les deux avaient raison et tort en même temps car la réponse inclut les deux à mon avis, mais il faudrait définir Dieu ce qui n’est pas chose facile…
Le pouvoir de la prière
Dans la plupart des traditions nous allons retrouver à peu près la même chose et la même façon de procéder ! La personne qui prie s’isole et se recueille puis prononce des incantations, des demandes, en s’adressant à une puissance supérieure supposée intervenir pour améliorer sa vie ou celle d’un proche. Cette prière peut se faire à voix haute, elle peut être répétitive décomptée sur un chapelet.
Dans l’auto suggestion enseignée par Émile Coué, on trouvera une similitude apparente mais si l’on y regarde bien, le processus est différent : Pas de demande, pas de puissance supérieure hypothétique, pas de croyance mais de la certitude.
Conclusion
La méthode d’autosuggestion donne de bons résultats et elle est reproductible. La prière, quant à elle, donne aussi des résultats mais il est difficile d’en connaître la réelle efficacité.
On peut se poser plusieurs questions :
- La prière serait-elle en partie l’ancêtre de l’autosuggestion ?
- Peut-on reprogrammer notre psychisme à l’aide d’un langage de programmation comme on le fait en informatique ?
- Le créateur de notre monde (quel qu’il soit) peut-il être accessible ?
Je vous laisse répondre vous-même …